
Le ramadan a un impact majeur sur la santé du musulman diabétique. Avant d’observer le jeûne pendant cette période, les personnes atteintes de diabète doivent consulter un professionnel de la santé afin de déterminer s’il est possible de jeûner en toute sécurité et d’élaborer un plan de gestion du diabète. Si le taux de glycémie est inférieur à 0,70 gramme par litre, il est impérativement recommandé de rompre le jeûne et de se resucrer immédiatement. Même si le jeûne a été autorisé chez un sujet diabétique, il devra être un ramadan encadré par l’observation de son corps, de ses possibilités mais surtout, par le contrôle des glycémies au matin, pendant la journée et avant la rupture du jeûne. En cette veille de Ramadan, le Pr Demba Diédhiou, diabétologue, fait des recommandations aux sujets diabétiques jeûneurs. « Les difficultés chez les diabètiques pendant le ramadan, c’est si le traitement est très contraignant, la nécessité de prendre un traitement à midi ou pendant la journée. Si la personne présente des maladies évolutives parmi lesquelles les complications du diabète ou bien si la personne se retrouve en mauvais équilibre du diabète avant d’entrer dans le ramadan. Maintenant chez les sujets chez qui il a été conseillé et demandé d’observer le jeûne du ramadan, malgré cette autorisation, ce ramadan devra être encadré. Le premier encadrement de ce jeûne du ramadan chez un sujet diabétique c’est, avant tout, de contrôler régulièrement sa glycémie. La glycémie devra être contrôlée au matin dès le réveil, pendant la journée deux à trois fois vers 17 heures, 18 heures avant la rupture du jeûne », a expliqué sur Rfm, le Pr Demba Diédhiou, diabétologue avant d’ajouter que si la glycémie est faible ou trop élevée, il faudra impérativement rompre le jeûne. En effet, selon lui, il y a des taux de glycémie qui doivent alerter le diabétique jeûneur. « Et si pendant cette journée, la personne présente dès le matin une glycémie inférieure à 0,8 gramme par litre, cette personne doit rompre le jeûne du ramadan. Ou bien pendant la journée, si la glycémie venait à être inférieure à 0, 7 gramme par litre, ou la glycémie supérieure à 2, 5 grammes par litre, c’est des circonstances qui nécessitent l’arrêt du jeûne du ramadan, ou si la personne présentait une pathologie aiguë telle que des vomissements et des diarrhées. Parce que chez ces sujets pour lesquels la glycémie est trop basse ou trop élevée pour lesquels, il y a une maladie aiguë, il y a un risque de complication de la situation de la personne si la personne continue à observer le jeûne du ramadan », a-t-il souligné. A. Saleh
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