Le mouvement Yen a marre a fait face à la presse ce jeudi pour dénoncer les abus du régime actuel. Aliou Sané et ses camarades qui se réjouissent de la libération de ceux qui ont été interpellés cette semaine rappellent au régime que les priorités sont ailleurs.
Les séries d’arrestations notées depuis l’arrivée des nouvelles autorités inquiètent les membres du mouvement Yen a marre qui ont organisé une conférence de presse pour faire « une lecture citoyenne de la situation su pays ».
« Quand le peuple sénégalais se levait pour faire ce geste héroïque, c’était dans une optique de rupture d’avec la façon dont le pays a été gouverné et la façon dont la démocratie les libertés et l’état de droit étaient bafoués au Sénégal par régime du Président Macky Sall et le Sénégal et le monde entier ont apprécié l’accession du Président Bassirou Diomaye Faye a au pouvoir ».
Aliou Sanré precise que leur leur mutisme depuis l’accession au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye est dû au fait qu’ils voulaient « leur donner le temps de fixer leurs orientations pour que les sénégalais puissent compendre là où il veut les mener ». Cependant, Aliou Sané dira que s’ils sont amenés à prendre la parole
« Quand ont voit des actes qui nous rappellent le régime de Macky Sall, je pense que notre devoir c’est de nous exprimer de la même manière que nous nous sommes exprimés dans le passé. (…). De la même manière on a estimé qu’il est important d’alerter sur ce qui se passe actuellement sur les sur les questions de justice ».
« L’on se rappelle le 02 avril, lors de la cérémonie de prestation de serment, le Président Bassirou Diomaye Faye a dit que son régime s’inscrirait dans le sens d’aller vers un Sénégal apaisé, d’une justice indépendante et de démocratie apaisée », a-t-il rappelé avant de préciser cette situation marquée par les arrestation tous azimuts ne va pas dans le sens de ce qu’avait promis le chef de L’Etat. « Nous n’aurions jamais pensé qu’à quelques semaines des élections législatives, nous serions là parce qu’un opposant a été arrêté par la cybercriminalité et traîné en justice pour un délit d’opinion. De la même manière, nous n’aurons pas pensé qu’au bout de 6 mois, un journaliste serait arrêté parce qu’il a critiqué des chiffres que le gouvernement a avancés », s’est il désolé.
Peu avant la conférence de presse organisée par Thiat et ses camarades, Bougane Gueye, Cheikh Yerim Seck et Kader Dia ont été libérés. Aliou Sané s’en réjoui rappelant que « ces arrestations n’auraient pas pu avoir lieu.
Pour Le mouvement Yen a marre, la priorité pour le régime actuel c’est de s’intéresser « à ces gens qui ont été au coeur du régime de prédation de nos ressources » qui sont épinglés par des rapports. « Plus d’une dizaine de dossiers etaient sous le coude de Macky Sall. Le pouvoir doit s’intéresser à cela. Le peuple est d’accord avec le régime sur le principe de réddition des comptes. Personne ne se serait ex primé si nous étions dans ce cadre parce que c’est une priorité, une demande du peuple sénégalais », Indique M. Sané.
Entre 2021 et 2023, près de 80 Sénégalais ont perdu la vie dans différentes manifestations. Pour le mouvement Yen a marre, la justice doit éclairer la lanterne des sénégalais sur les conditions dans lesquelles ces derniers ont été tués. Pour ces derniers, la situation économique du pays et la migration irrégulière devraient faire partie des priorités du gouvernement: « l’emploi des jeunes, le coût du loyer, les abris provisoires. L’une des priorités essentielles, c’est la situation économique du pays à redresser … », a énuméré Aliou Sané
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