
La rupture systémique implique des réformes structurelles profondes visant à rompre avec des pratiques anciennes. Si cette volonté ne s’accompagne pas de changements significatifs elle risque d’être perçue comme une simple déclaration d’intention.
L’inspecteur de police Momar Talla NDIAYE est un exemple à suivre. A LASPALMAS où il rencontre ses compatriotes, le fonctionnaire sensibilise les jeunes sénégalais sur les démarches administratives pour l’obtention du passeport et de la carte nationale d’identité.
Au moment où le Secrétaire d’état aux sénégalais de l’extérieur fait le bilan sur les missions d’établissement des passeports, d’autres fonctionnaires armés de patriotisme et de social font du bénévolat en Espagne à travers les centres installés à Madrid remplis de sénégalais dont des étudiants, d’anciens militaires et de gardes pénitentiaires qui ont désertés les casernes et les prisons à la recherche du meilleur.
L’ouvre de cet inspecteur de police, Momar Talla Ndiaye, ancien chef du bureau des passeports à Madrid mérite réflexion. Il débarque de manière volontaire avec des associations espagnoles à LASPALMAS pour venir en aide aux nombreux jeunes sénégalais dont des mineurs
Ces derniers qui arrivent en Espagne à travers les pirogues sont dépourvus de pièces d’identité et ont besoin d’assistance. Beaucoup d’entre eux désespérés ont pu bénéficier du soutien de ACCEM et de l’OIM pour retourner au Sénégal contrairement à ceux que certains font croire pour les rapatriements
Certains des jeunes à Madrid dorment dans les alentours du Consulat sénégalais en attendant que l’inspecteur NDIAYE les trouve des passeports et les confie aux associations qui les aident par la suite à trouver un abri de fortune ou à retourner aux Sénégal pour ceux qui le désirent
Cette situation interpellent au plus haut niveau nos autorités sur la vie et l’assistance qu’elles doivent apporter au sénégalais de la diaspora notamment les émigrés en situation irrégulière.
La présence des assistants sociaux pour les émigrés sénégalais est essentielle pour leur offrir un soutien dans divers aspects de leur vie en migration.
La gestion des effectifs dans les consulats et ambassades, notamment dans le contexte d’une volonté affichée de rupture systémique ne rime pas encore avec le slogan « Jub Jubal Jubanti » Une présence disproportionnée de personnel politique dans les représentations diplomatiques entraîne une surcharge budgétaire et une inefficacité dans le fonctionnement des missions. L’établissement des passeports et des cartes d’identité relève de la compétences du ministère de l’intérieur et non de militants résidents dits « recrutés locaux » composés de parents proches ou de militants de parti au pouvoir. Il s’agit d’abord de la sensibilité de l’information et surtout des données qui ne doivent pas être à la portée de personnes non qualifiées. Au moment où la digitalisation de l’administration est en adéquation avec la vision « Sénégal 2050 » confier la logistique administrative à des personnes sans qualification, fragilise l’administration et expose notre pays à des cas de fraudes de documents. Dans un passé récent l’Espagne et l’Italie ont vécu des situations similaires sur des ressortissants africains détenteurs de passeports sénégalais dont ils avaient pas droits.
La rupture systémique implique des réformes structurelles profondes visant à rompre avec des pratiques anciennes. Si cette volonté ne s’accompagne pas de changements significatifs elle risque d’être perçue comme une simple déclaration d’intention. Milan, Madrid, Paris, Pointe Noire, Rome, New York, ect… doivent être désengorgées d’émigrés militants. Le manque d’effectif ne doit pas être le justificatif des recasements politiques opérés par l’ancien régime. Une gestion efficace des ressources humaines, basée sur les compétences et non sur des considérations politiques, est essentielle pour garantir que les missions diplomatiques soient efficaces et crédibles.
Les consulats et ambassades ont pour mission de représenter les intérêts du pays, de protéger ses ressortissants, de promouvoir les échanges culturels et économiques, et de négocier au nom de l’État. Une inflation de personnel, surtout s’il est mal réparti ou politiquement nommé, peut détourner ces missions de leur véritable objectif.
Toute réforme doit passer par la transparence des nominations /affectation et la rationalisation des effectifs.
Les assistants sociaux aident les émigrés à la régularisation, à la sensibilisation aux respect des droits et devoirs dans le pays d’accueil. Ils les soutiennent à réorganiser leur vie sociale durant cette période de crise où beaucoup de nos parents ont perdu ou sont sur la voie de perdre leurs progénitures à cause des divorces et autres désaccords des couples
Les corps de contrôles doivent régulièrement visiter les représentations diplomatiques et consulaires. L’utilisation des finances publiques est critiquée par des fonctionnaires qui crient à la gabegie et aux « fausses missions » durant « les périodes électorales », de « tournées » où certains chefs de poste s’adaptent à des pratiques non orthodoxes qui fragilisent l’unité du personnel des institutions
Le Président de la république est interpellé pour mettre en place des mécanismes pour gérer les chocs culturels et faciliter l’intégration dans la société d’accueil. Certaines associations sénégalaises jouent un rôle important en organisant des activités communautaires, elles fournissent aussi un soutien financier d’urgence dans certaines circonstances. Certaines travaillent même avec des ONG et des autorités locales pour protéger les personnes vulnérables.
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