
Vous êtes un émigré donc je me permets de vous adresser mes réflexions (ci njek rek nak) en tant que modu-modu. Vous êtes le secrétaire d’état aux sénégalais de l’extérieur donc mon tuteur, légal et légitime, je me permets de vous rappeler (si besoin en est) ce que vous avez vécu avec vos prédécesseurs récemment remerciés par le peuple sénégalais et sa diaspora
Je vous adresse mes félicitations pour les efforts visant l’établissement de passeports pour nos compatriotes qui résident à l’étranger. Le passeport est certes une nécessité, voire une priorité pour certains de nos compatriotes en Asie, dans certains pays africains et au moyen orient.
Monsieur le Secrétaire d’État, les priorités de la diaspora dépassent largement l’établissement de passeports. Nous vous invitons à rompre systématiquement avec cette politique caduque de « nous avons envoyé des missions pour l’établissement de passeports » Même si c’est pour répondre à un besoin manifesté par les ayants droit, l’état qui confectionne établit et organise le recensement devrait savoir où et quand les passeports doivent être renouvelés. N’est-ce pas gouverner c’est prévoir ?
Vous vous rappelez certainement d’une des dernières sorties politiques de Moise SARR, le prédécesseur de votre prédécesseur, qui après une pétition lancée par des émigrés à partir d’Europe notamment d’Italie déclarait ceci : « Le Sénégal sous la présidence de Macky Sall a convaincu les autres pays membres de la CEDEAO à proroger la durée des passeports biométriques de 5 à 10 ans. A ce jour, votre passeport dure combien ?
C’est comme l’inauguration du T.E.R par Macy Sall et ses complices de ministres ou de l’AIBD par le courageux Abdoulaye Wade qui a atterrit avec des membres de son gouvernement dans un aéroport dont les pistes et le tour de contrôle sont devenus praticable 5 ans après
Vous êtes encore émigré, et je crois aussi comme vos prédécesseurs, (si vous en disposez) vous gardez soigneusement l’autre passeport ou la carte de séjour ? Donc vous ne pouvez pas déjà oublier comme vos prédécesseurs les priorités de la diaspora, des émigrés et des sénégalais de l’extérieur.
Je vous conseille si je peux me le permettre de sortir d’une communication de crise dans laquelle vous semblez vous installer et qui risque de vous coller le titre de secrétaire d’état des sénégalais malheureux de l’extérieur. Sorry Mady Kaba (un autre SESE) en a fait les frais lui aussi
Vous ne pouvez pas ignorer le bruit des casseroles financiers du FAISE qui raisonne encore dans nos vos) oreilles. Non, Amodou, je crois que vous êtes aussi investi par Son Excellence Monsieur le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye dans une logique systémique de mieux réorganiser la diaspora, l’aider à sortir de l’informel et des irrégularités, trouver des mécanismes de freiner les migrations irrégulières.
L’UE se préparer avec sa politique des partis de droite et d’extrême droite ; Prenez les devants et (ré)-activez la coopération bilatérale. Que le niveau soit plus élevé, permettez-moi et passez-moi le terme et l’expression car je suis un modu-modou, rek nak
La diaspora a besoin
– D’assistants sociaux dans nos représentations diplomatiques et consulaires
– D’une vraie cartographie de la diaspora sénégalaise avec des statistiques réelles
– D’une carte consulaire obligatoire qui peut aider à identifier, retracer les émigrés et leurs familles, les recenser et avoir une lecture de leurs pays de résidence
– De supports pour mieux aider les foyers religieux et les organisations de catégories
– De capitaliser et bien organiser les flux financiers par des experts (les euros bonds) sont loin d’être une collecte de fonds de financement d’évènements. Haussez-le niveau
– La banque des émigrés (ou de la diaspora) est loin d’être une affaire des modou-modou (comme moi)
– Réorganisez (réorganisons) les associations, les vraies de la diaspora vers une fédération internationale par la réinstauration peut-être du Haut Conseil des sénégalais de l’Extérieur comme organe consultatif auprès des représentations diplomatiques et consulaires
– Renforcer la direction des partenariats avec la diaspora pour créer un levier économique formel, un relai de promotion économique du Sénégal à travers des bureaux économiques ou de partenariat sous la direction du MAEIA
Le poste de secrétariat d’état est en conflit avec celui de direction générale (même avec rang d’ambassadeur) surtout dans une logique systémique de reddition des comptes
Alioune NDIAYE- émigré résident en Italie/Consultant à l’IOM
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