Le président de la république Bassirou Diomaye Diaskhare FAYE l’a dit, lors d’un récent conseil des ministres. Donc la tutelle doit le matérialiser, c’est la règle. On connait la cible et on devine les objectifs mais de nombreuses questions se posent quant à l’organisation de cette journée : le principe, la méthodologie, le financement, les thèmes et TDR, les animateurs et invités de cette journée, les participants.
Qu’allons-nous apprendre de ce cette journée qu’on n’aura pas répété, signalé, étudié, documenté, publié dans le passé ?
Durant cette journée certes importante pour la cible, je ne suis pas convaincu qu’on sortira des conclusions, des rencontres sous Abdou Diouf à Rome, du symposium des sénégalais de l’extérieur sous Abdoulaye Wade à Dakar ou des nombreuses propositions faites sous Macky Sall dans ses périples et rencontres avec la diaspora
Al hamdoullah, après avoir vécu la politique sénégalaise de la diaspora de Massaty Diallo à Moise Sarr, de Omar Khasimou DIA ( premier, ministre de ce département, à Ngoné Ndoye dernière ministre de ce département), de Bruxelles à Ottawa en passant par Abuja et Washington, en consultant à l’OIM depuis septembre 2021, je m’étonnerai que des nouveautés sortiront en décembre prochain durant cette journée nationale de la diaspora sénégalaise.
Je suis curieux de lire ces bonnes solutions qui font la différence avec les résolutions des journées ouvertes de la diaspora durant les régimes précédents, les assamblées générales des associations et « fédérations d’associations ». Ces forums organisés durant ces dernières années au Sénégal et dans le monde entier ont déjà cerné toute la problèmatique des émigrés
J’espère bien et je souhaite vivement que cette journée en vue fasse mieux et plus en appliquant les conclusions issues de ces nombreuses rencontres financées toujours par le contribuable sénégalais.
Des rassemblements, des consultations, des rencontres….organisés durant des années entre le Sénégal , le Maroc, le Burkina-Faso les USA, l’Italie, la France….l’Espagne, la Gambie, le Mali, l’Allemagne, la Côte-d’Ivoire, le Gabon ou la Hollande, pour la diaspora et par la diaspora ont produit des résultats satisfaisants et concrets basés sur des études réelles soigneusement conservées dans des tiroirs. Dépoussiérons et décodons pour avancer
Mettons en pratique les résolutions. Les maux, nos maux n’ont pas changé, nous vivons entre leurres et lueurs d’hommes politiques, de régimes et de leurs complices militants ou alliés de la diaspora.
Le mal c’est que la vraie vérité est cachée par les « combattants » qui une fois nommés ou choisis-élus » dans /pour la diaspora ignorent les souffrances et tournent le dos.
Les sénégalais de la diaspora, les modu-modu en particulier souffrent des mêmes maux quelque soit le pays de résidence.
Je serai positivement surpris et je m’en glorifierai que les conclusions de cette journée nationale de la diaspora sortiront de ces termes déjà discutés avec des solutions concrètes proposées:
– Réciprocité et VISAs
– Assistance sociale et administrative, plus de proximité
– Passeports, cartes consulaires /déclaration de naissance des enfants émigrés
– migrations régulières et OIM
– voitures importées
– Compagnie aérienne nationale
– FAISE et accompagnement financier pour l’insertion des émigrés de retour
– Investissement, banque des émigrés, canalisation des flux financiers
– Portabilité des droits sociaux pour les travailleurs migrants, bourses pour les étudiants
– Nationalités et naturalisation
– nominations et communication de proximité avec la diaspora
– accords d’admission relatifs aux flux migratoires
– définition du cadre diaspora ( qui est sénégalais de la diaspora et qui est émigré)
– conseil supérieur de la diaspora
-ministere des sénégalais de l’extérieur
C’est du déjà dit , c’est écrit, diagnostiqué documenté et archivé par nous-même de la diaspora et les experts intéressés par le domaine et dans toute la transversalité du secteur « diaspora »
J’invite le SG aux sénégalais de l’extérieur, à regarder les TDR passés. Tout y est dit. Apprenons à appliquer et ne pas continuer à nous réunir pour nous répéter.
La tutelle dispose de tous les départements nécessaires voire plus, pour poser plus d’actes concrets et institutionnaliser les conclusions.
Quand on a voulu faire de la diaspora un grenier politique concret et vivace, le « vote des députés de la diaspora par eux-mêmes » a été obtenu dans la constitution sans perdre de temps.
Le Secrétariat général aux sénégalais de l’extérieur qui est en train d’abattre un travail remarquable par continuité sur le travail de ses prédécesseurs dispose de toutes les ressources et études pour passer à la pratique et marquer son empreinte dans ce département hautement transversal et complexe
La problématique de l’immigration sénégalaise dépasse de loin l’établissement de passeports et le rapatriement de corps.
La migration est une « diplomatie économique » et le Sénégal ( Notre Pays) regorge de compétences pour l’aider à résoudre certains accords et déployer une vraie politique de la migration.
Je n’ai pas lu ni vu les Termes de Référence ( TDR ) pour la préparation de cette journée, j’espère et je reste optimiste de voir les organisateurs, sortir du cadre de la division et du « pourquoi pas nous»
Deuk bi nak dafa naxade waxe waye, dunu te joxe sunu xalaat. Yala naleen yalla samu ba ngeen réussir la journée mieux que les autres.
C’est le plus grand mal que je vous souhaite
Alioune NDIAYE
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