
Le Cadre de Réflexion Démocratique et Patriotique (CRDP-50) a publié un communiqué dénonçant les propos tenus par Badara Gadiaga, chroniqueur à la Télévision Futurs Médias (TFM), lors de l’émission Jakaarlo-Bi du vendredi 21 mars 2025.
Selon le CRDP-50, M. Gadiaga aurait, avec une « légèreté inacceptable » et un « manque de respect notoire », traité publiquement l’honorable député Amadou Ba de « menteur », tout en proférant des propos jugés « outrageants » à l’égard de son leader, Ousmane Sonko. Cette déclaration a suscité une vive réaction, le cadre jugeant cette sortie « malencontreuse et inqualifiable », d’autant plus regrettable que l’intervention du député visait à éclairer l’opinion sur la proposition de loi interprétative en débat à l’Assemblée nationale.
Un appel au respect de l’éthique journalistique
Le CRDP-50 rappelle que le rôle d’un chroniqueur est d’analyser, informer et susciter des débats constructifs. Bien que cette fonction n’implique pas nécessairement un statut de journaliste, elle impose le respect de règles éthiques et déontologiques. L’organisation estime que les propos de Badara Gadiaga ne respectent pas ces principes et vont à l’encontre des exigences d’éthique qui devraient guider toute intervention médiatique.
Selon le communiqué, les chroniqueurs ont une responsabilité particulière dans le débat public. Ils doivent éviter « les invectives ou les attaques personnelles » et favoriser une réflexion collective enrichissante. Le CRDP-50 considère que la mission des médias est de garantir un traitement équilibré et professionnel de l’information, et non de « faire preuve de manque de professionnalisme ou d’objectivité ».
Des excuses publiques exigées
Le CRDP-50 exige du Groupe Futurs Médias (GFM), propriétaire de TFM, qu’il présente des excuses publiques au député Amadou Ba et à son parti, PASTEF. L’organisation insiste sur la nécessité pour GFM, en tant que leader du paysage médiatique sénégalais, de respecter les valeurs d’ »équilibre, d’impartialité et de déontologie journalistique ».
Par ailleurs, le cadre interpelle le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) afin qu’il prenne ses responsabilités face à ce qu’il qualifie de « dérives verbales ». Selon le CRDP-50, il est impératif que l’organe de régulation veille à ce que les débats télévisés ne deviennent pas des « espaces d’injures, de règlement de comptes personnels ou de manque de respect », mettant ainsi en péril la cohésion nationale.
Un appel à la vigilance citoyenne
Le CRDP-50 conclut son communiqué en appelant l’ensemble des citoyens à rester mobilisés contre toute forme de dérive médiatique. L’organisation insiste sur la nécessité de maintenir un débat public respectueux, basé sur la rigueur intellectuelle et la courtoisie républicaine.
Dans un contexte où les médias jouent un rôle central dans l’orientation de l’opinion publique, ce communiqué relance le débat sur la responsabilité des chroniqueurs et des journalistes dans la construction d’un espace public sain et équilibré.
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