
Le paiement des salaires des députés de la 14ème législature dissoute n’est pas encore effectif. Alors qu’habituellement, les salaires étaient versés au plus tard le 2 ou le 3 de chaque mois. À la date du 7 octobre, les parlementaires n’ont toujours pas perçu ni leurs salaires, ni leurs dotations en carburant.
« Absolument rien ne nous surprendra venant de ces autorités parce qu’elles ne respectent pas la République, elles ne respectent pas les lois et règlements. Vous aviez entendu le premier ministre déclarer qu’il va bloquer les fonds de fonctionnement des institutions, le Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique social et environnemental alors ce sont des institutions constitutionnelles. Aujourd’hui, ils ont bloqué les fonds de fonctionnement de l’Assemblée nationale parce que la constitution dit clairement que l’Assemblée dissoute n’a plus le droit de se réunir. Toutefois le mandant des députés expire lors de la proclamation officielle des députés élus. Donc, ils ont droit à leurs avantages. Mais vous n’avez pas entendu les députés en parler parce que, il faut qu’ils sachent que les gens vivent sans ces salaires, les gens continuent de fonctionner. Mais du point de vue légal, c’est inacceptable parce que ce sont des hors la loi qui ne respectent aucune loi, qui ne respectent pas la République et nous avons encore des jours sombres devant nous avec ces autorités qui ne connaissent absolument rien du fonctionnement de l’État », a déploré Abdou Mbow, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale dissoute. Ce dernier qui ajoute : »nous, on en a pas parlé parce que nous savons que tout ça va finir. Nous sommes en train de nous préparer pour les élections législatives et je pense que s’ils sont battus, ils sauront que ce pays là n’est pas une chasse gardée. On n’est pas dans une dictature, on est dans une République ».
Interpellé sur cette situation, le ministre, porte-parole du gouvernement Moustapha Sarré a expliqué à nos confrères de Rfm que « l’Exécutif n’était en rien concerné par cette affaire » puisque « l’Assemblée nationale a une autonomie de gestion et une autonomie financière ».
A.Saleh
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