
En Afrique, les accords bilatéraux de services aériens sont souvent hérités de l’époque coloniale, ce qui peut limiter la concurrence et la fréquence des vols. L’absence d’ harmonisation des politiques de trafic aérien entre les pays est l’une des causes de l’incessibilité des prix : Une prise en otage aux voyageurs surtout les émigrés
Les autorités africaines doivent revoir les accords pour améliorer la mobilité des personnes et des biens si elles souhaitent encore respecter à leurs promesses politiques vis-vis des diasporas qui constituent une partie importante de la source nourricière des compagnies aériennes. La diaspora africaine est un grenier commercial pour les compagnies aériennes
Des initiatives comme la ZLECAf et la SAATM devraient être soutenues et étendues pour inclure des accords de transport plus intégrés et plus faciles à mettre en œuvre entre les pays africains véritable réceptacles
Cependant, force est de constater que dans le cas précis du transport aérien, l’Afrique doit encore prendre son courage pour une mobilité plus fluide et efficace. Vouloir construire des Hub aérienne ne devrait pas être synonyme d’être à la portée de toutes les compagnies
La révision des accords de trafic entre l’Afrique et le reste du monde, ainsi qu’au sein du continent, est essentielle pour améliorer la mobilité des personnes et des biens. En harmonisant les régulations, en renforçant les infrastructures et en promouvant une coopération plus étroite, l’Afrique pourra non seulement stimuler son commerce intrarégional mais aussi jouer un rôle plus important sur la scène économique mondiale face à la concurrence non contrôlée que subissent ses propres compagnies nationales.
Cela nécessitera des efforts conjoints des gouvernements, du secteur privé et des institutions internationales pour créer un environnement favorable à la croissance et à l’intégration.
Les pays membres de l’AES qui se concertent pour instaurer un média communautaire et un « opérateur mobile commune », projettent certainement une compagnie aérienne régionale leur facilitant et assurant les déplacement pour contourner certaines restrictions dont ils sont confrontés
Il est temps que les accords bilatéraux en matière de transport aérien entre certains pays d’Afrique et l’hexagone soient revus. Beaucoup de ces accords ne sont pas à jour du fait des déséquilibres relatifs à l’utilisation des fréquences qui prennent naissance des accords avec la défunte Air Afrique.
Beaucoup de compagnies aériennes africaines ont du mal à desservir dans les rayons européens. Les accords commerciaux assujettis aux droits de trafic issus des relations bilatérales cachent non seulement des intérêts mais protègent les compagnies nationales européennes. Le déséquilibre constitue un gap à corriger sur plusieurs plan : capacité, nature du trafic, ententes commerciales secrètes ou fréquences et géographie annexe (aéroports secondaires)
C’est des effets néfastes qui contribuent à la cause empêchant les compagnies nationales africaines de concurrencer commercialement les compagnies européennes sur les axes qu’elles partagent avec les mêmes nature de passagers et /ou de marchandises
Dans plusieurs pays, des compagnies aériennes européennes foulent le 5ème droit et prennent prétextes des escales (commerciaux).
Au Sénégal par exemple pour atterrir en Gambie, au Cap-Vert ou en Guinée, des compagnies bien connues s’adonnent à du trafic commercial en ligne en faisant de DSS leur relais. D’autres « déposent » des appareils en rotation entre DIAS et les capitales africaines à faire de la « collecte » pour remplir les grandes cargaisons à destination des capitales européennes.
Air France aurait perdu jusqu’à 65 millions d’euros après avoir été expulsée de l’AES mais l’ancien colon conscient de ses intérêts dans la sous-région, multiplie les stratégies et les subterfuges avec d’autres « pays partenaires maniables » pour contourner ce triangle de l’AES.
Les droits de trafic en Afrique est un sujet crucial pour le développement économique et la facilitation de la mobilité des personnes et des biens sur le continent.
Dans ce contexte, les accords existants, notamment ceux entre les pays africains et d’autres régions du monde, méritent une réévaluation
Alioune NDIAYE
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